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CBD et police, que risque t-on ?
Vous vous êtes déjà demandé si l’un des représentants des forces de l’ordre vous interpelle en train de consommer du CBD, que risqueriez-vous ? Une amende, ou bien une arrestation ? Que ce soit la police ou bien les gendarmes, ont-ils des ordres précis concernant le CBD et son usage ou bien est-ce encore flou dans la loi, sachant que le CBD n’est pas considéré comme une substance illégale.
C’est justement le sujet que nous allons traiter aujourd’hui, afin de pouvoir savoir ce que vous encourez, ou pas, en vous faisant contrôler en train de consommer du cannabidiol.
Comment est considéré le CBD par la police ?
Pour mesurer le savoir sur le CBD que les forces de l’ordre peuvent avoir, nous avons fait confiance au site VapingPost qui est parti sur une interview de travailleurs dans la police et la gendarmerie, afin de recueillir es témoignages.
Ces derniers ont donc interrogé un policier de la BAC, qui se trouvait dans une grande ville bretonne. Ils lui ont demandé ce qu’il devait faire en cas de contrôle, et ce dernier de répondre :
“Si l’individu possède du CBD dans un contenant fermé, avec une facture en bonne et due forme, on laisse courir, sauf si on a reçu des consignes spécifiques”. Mais ensuite, il nuance ces propos en ajoutant ;
“Ça dépend quand même de la forme que ça a. S’il s’agit d’un cosmétique ou d’un liquide à vapoter, c’est plus facile pour nous de le reconnaître que si ça se présente sous la forme d’herbe dans un sachet en plastique. Même avec une étiquette collée dessus. Aujourd’hui, n’importe qui avec une imprimante peut donner un aspect pro à son produit. On décide en fonction du profil de l’individu. Si le contrôlé a un lourd passif dans les stupéfiants, ça jouera contre lui.”
Le policier précise que dans ce cas-là, il confisque l’herbe pour la soumettre à analyse, afin de décider s’il y aura verbalisation ou pas. Bien entendu, il est possible pour la personne arrêtée de contester cette arrestation et cette confiscation. Mais cela vaut-il vraiment le coup d’engager une procédure avec avocat pour quelques grammes de CBD. En termes de coûts financiers et de temps, il est bon de se poser la question.
Et pour conclure, le policier ajoute :
“On ne va pas embêter quelqu’un qui a acheté du CBD en boutique et qui rentre chez lui. En revanche, celui qui sort de la boutique et qui se roule son petit spliff dans la rue, on interpelle et on confisque. C’est une tolérance, sur le CBD, il ne faut pas abuser non plus.”
Voilà qui annonce la couleur !
Comment est considéré le CBD par les gendarmes ?
Les gendarmes tiennent à peu près le même discours que leurs comparses policiers, mais avec une certaine rigueur militaire :
“Si le contenant n’est pas scellé, ou que la facture ne semble pas conforme, on confisque, et surtout, on contrôle l’identité de l’individu. S’il a une fiche chez nous, alors au minimum on confisque pour analyse.”
Donc, vous l’aurez compris, le CBD n’intéresse pas vraiment les représentants des forces de l’ordre et qu’ils ne vont contrôler que selon certaines conditions ou si des ordres spécifiques sont donnés.
Cependant, si vous croisez un gendarme maître-chien, il faut savoir que les canidés ne savent pas faire la différence entre du cannabis contenant du THC et du simple CBD car l’odeur de ces deux produits est quasiment la même.
“Les chiens ne font pas la différence entre du cannabis illégal et du CBD légal. L’odeur est suffisamment proche pour qu’un chien spécialisé dans la recherche de drogue marque l’arrêt. Madame tout-le-monde, qui a 70 ans et qui a été s’acheter un peu de CBD pour calmer son arthrite, sera contrôlée comme un dealer, ça peut lui faire drôle.”
C’est pourquoi nous vous recommandons fortement de toujours avoir la facture de vos produits achetés en boutique et ligne ou bien en magasin physique. Ainsi, en cas de contrôle, vous aurez peut-être moins de problèmes, mais rien n’est moins sûr.
Bien que le CBD soit ouvertement et franchement légalisé lors des contrôles, il n’est pas possible de faire la différence entre du THC et du CBD. Mais les policiers et gendarmes font la même réponse : “un labo finira par mettre au point un test rapide spécifique à ces produits, comme ceux des contrôles routiers.”
Mais là, il s’agit de contrôle fait dans la rue, mais qu’en est-il pour les contrôles sur la route ?
Contrôle de drogue sur la route
“Les tests cherchent la molécule de THC. La plupart d’entre eux ne détectent pas la molécule de CBD, ce n’est pas ce qu’on recherche. Même chose si la personne contrôlée se voit soumise à une prise de sang : on cherche du THC, pas du CBD.”
Cette explication donnée par un brigadier-chef de gendarmerie nous rassure un peu sur les contrôles de drogues. Mais il ne faut savoir tout de même que si vous avez consommé du CBD et que le test s’avère positif au THC, cela veut certainement dire que l’herbe que vous avez consommé détient un taux de THC plus important que 0.2% et/ou que le contrôle par des laboratoires avant la vente n’a pas été ou a été mal effectué.
Petite info : Après consommation, le THC présent dans le produit met six à huit heures pour être indétectable lors de certains contrôles. C’est le cas pour les tests salivaires par exemple, mais attention toutefois, il arrive que certains tests soient de “faux positifs”, qui peuvent alors engendrer une demande de test urinaire ou une prise de sang pour vérifier la véracité du test salivaire.
“Et là, on peut remonter à deux mois pour un test urinaire et trois mois pour une prise de sang. Là, vous serez positif au THC à coup sûr, si vous en avez consommé”.
Attention également au “auto-test” que l’on peut trouver facilement dans le commerce. Cependant ces derniers sont moins sensibles que les tests salivaires utilisés par les gendarmes et la police, et donc, vous pouvez avoir un résultat négatif sur un auto-test et positif sur le test salivaire des forces de l’ordre.
Dans tous les cas, tant que la légalisation du CBD ne sera pas complète et que des tests fiables ne seront pas mis en place pour tester directement l’herbe que possède une personne sans passer par la procédure du contrôle du laboratoire après perquisition de la marchandise, nous vous conseillons d’être prudent.e.s et de consommer dans des lieux sécures, comme chez vous par exemple 😉