Qu’est ce que la CBDV ?

C’est bon, cette fois vous pouvez dire “la” CBDV puisqu’on parle de la cannabidivarine, et il s’agit d’un nom féminin. Cette molécule est un cannabinoïde au même titre que le THC ou le CBD qu’on connaît maintenant plutôt bien. La CBDV possède la même structure chimique que le CBD et des mécanismes d’action similaires. Selon les différentes études menées jusqu’alors, elle possèderait des propriétés relaxantes et serait très prometteuse pour certaines utilisations.

Il s’agit toujours d’un cannabinoide non psychotrope, forcément. Donc toujours pas de high à l’horizon ! Selon des études récentes, la CBDV n’agirait pas sur les récepteurs CB1 et CB2 mais sur les récepteurs TRPV2 et TRPV1, qui jouent un rôle clé dans la capacité à percevoir la température et sentir la douleur. Elle semblerait activer et désensibiliser ces récepteurs et pourrait être bien plus étudiée à l’avenir afin de faire avancer la médecine.

Dans la majorité des plants CBD ou THC, la CBDV n’est présente qu’en toute petite quantité, il faut donc passer par une génétique spécifiquement riche en cannabidivarine pour obtenir des taux intéressants et perceptibles par le corps.

CBDV et médecine

Comme pour beaucoup de cannabinoïdes, les études sur la cannabidivarine sont encore très peu nombreuses, mais restent cependant très prometteuses ! Pour l’instant, aucun effet secondaire n’a été détecté suite aux études effectuées, et un potentiel thérapeutique est évoqué sur plusieurs points.

La revue Translational Psychiatry a testé en 2019 la capacité de la CBDV à affecter le glutamate et les métabolites GAMA (responsables notamment de l’excitation du cerveau) chez des patients avec autisme et chez des patients sans autisme en distribuant aléatoirement des placebo et des doses de 600 mg de CBDV.

Les chercheurs en charge de ces tests ont affirmé que le CBDV influait sur les niveaux de glutamate dans les cerveaux des deux groupes de patients. Les effets n’étant pas uniformes sur tous les individus, la conclusion est que plus d’études seraient nécessaires pour déterminer pleinement le potentiel de la CBDV afin d’eventuellement traiter les symptomes du troubles autistique.

La cannabidivarine semble également détenir un potentiel anticonvulsant et donc agir favorablement sur les personnes épileptiques, mais de plus amples études seraient nécessaires pour transformer cette supposition en certitude, peut être dans quelques années ! Les possibilités d’actions sur les états nauséeux ont également été évoquées et testées sur des animaux apportant un résultat favorable, cependant d’autres tests mériteraient d’être réalisés dans ce sens également.