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Culture du chanvre : indoor VS outdoor VS greenhouse
Pendant des siècles, avant que la consommation de cannabis ne soit interdite dans la plupart des pays, on cultivait le cannabis dehors, à la vue de tous.
Afin de continuer à produire même dans l’illégalité, des techniques de culture ont été mise en place, comme la culture en intérieur par exemple. Cette dernière est facile à camoufler et elle permet aux jardiniers de poursuivre leur culture.
Les producteurs se sont alors rendu compte que cultiver le cannabis en intérieur permettait une plus grande flexibilité de production. De nouvelles variétés ont alors commencé à voir le jour : les variétés hybrides ainsi que les souches extrêmement riches en CBD sont apparues. Depuis, certains États ont légalisé le cannabis, et les produits à base de CBD sont légaux dans beaucoup de pays, dont la France. Les producteurs continuent d’exploiter le chanvre en extérieur (outdoor), en intérieur (indoor), et plus récemment aussi en greenhouse, c’est-à-dire sous serre.
Ces 3 méthodes ne sont pas seulement des techniques qui diffèrent dans la manière de cultiver le cannabis ou le chanvre. Elles permettent également de produire des variétés un peu différentes, rendant l’expérience du consommateur unique pour chacun. Pour t’aider à choisir la méthode qui te correspond, L’équipe Kilogrammes fait le point.
La culture Outdoor : la plus naturelle
C’est la méthode qui a été utilisée pendant plusieurs siècles, des montagnes de l’Himalaya aux climats équatoriaux du Mexique ou de la Colombie. Tous les apports nécessaires au bon développement de la plante sont apporté naturellement :
- le vent assure une bonne aération;
- le soleil, avec son spectre lumineux complet, apporte une source encore inimitable de lumière;
- la terre procure des nutriments essentiels à la croissance;
- la pluie ou les nappes phréatiques apportent l’eau dont la plante a grand besoin.
Les plantes se développent librement dans l’espace : elles peuvent atteindre leur plus haute taille, et présentent en général un bon rendement.
On dit souvent que cette méthode permet aux plantes d’exprimer au maximum leur potentiel génétique : on obtient des variétés fidèles à leur ancêtres et riches en saveurs.
Les plants demandent peu de maintenance : en plus d’être la plus écologique, la culture outdoor est aussi la plus économique. Cependant, elle présente de nombreux inconvénients.
Inconvénients de l’outdoor
Tout d’abord, chaque souche demande des conditions climatiques différentes : pour produire un large choix de variétés, il faut avoir accès à divers emplacements souvent éloignés géographiquement. Autrement dit, il te faudra plusieurs zones, donc un jardin assez grand, et c’est pas à la portée de tou.te.s.
Ensuite, ces cultures sont soumises aux intempéries et selon le type de menace, les plants de chanvre ou de cannabis sont plus ou moins résistants.
Par exemple, les variétés indica sont assez tenaces face aux stress environnementaux, comparé aux variétés à dominante sativa. Dans tous les cas, la composition de la plante sera affectée par les aléas climatiques.
D’une production à l’autre, on ne retrouvera pas exactement les mêmes molécules dans la plante, et on aura notamment du mal à contrôler le taux de terpènes et de CBD d’une même variété. Ce qui est quand même essentiel si tu comptes vendre ta production.
Le climat n’est pas la seule variable qui vient perturber le chanvre en extérieur. Les plantes sont aussi vulnérables aux animaux et insectes nuisibles, qui peuvent abîmer une production.
Bien que la culture soit en elle-même écologique, beaucoup de producteurs ont recours à l’usage de pesticides. Contrairement aux fruits que l’on peut laver avant consommation, les pesticides dans le chanvre se retrouvent dans les trichomes et seront très difficiles à extraire du produit final. Pour celles et ceux du fond de la classe qui n’ont pas suivi le cours sur les trichomes, on t’invite à cliquer ici 😉
Les bourgeons de la plante sont en général moins denses et moins jolis que pour les autres types de culture. Encore une fois, on aura du mal à obtenir une composition constante d’un plant à l’autre vu que les facteurs aidant pour sa croissance ne peuvent être contrôlés.
Enfin, la culture en extérieur est la plus lente : on ne pourra récolter les fleurs qu’une fois par an, à la bonne saison.
Conclusion sur l’outdoor
La culture outdoor est donc un procédé écologique, économique, mais surtout fragile. Il ne permet pas d’assurer une production constante en quantité comme en qualité. En indoor, on peut éviter beaucoup de ces problèmes en prenant le contrôle de tous les paramètres agissants sur le développement de la plante.
La culture Indoor : la plus exigeante
On a tous en tête une scène de film ou de série où la police débarque dans un local sombre, rempli du sol au plafond de plants de cannabis. Au départ, cette technique permettait de cacher les plants dont la culture était illégale. Aujourd’hui, c’est une technique très prisée des grands producteurs car elle permet d’obtenir des variétés de qualité supérieure, aux compositions précises et ce indépendamment du climat extérieur.
Cultivé dans de grands hangars, le chanvre est en effet soumis à un environnement entièrement artificiel:
- des lampes produisent la lumière;
- on contrôle la température, l’humidité et le taux de CO² dans l’air;
- l’aération s’effectue par ventilateurs;
- la terre utilisée est enrichie en nutriments spécifiques;
- l’arrosage permet un apport précis en eau.
Croissance, beauté et rendement sont donc optimisés. Les plantes sont plus petites en taille mais elles présentent des bourgeons denses et volumineux. Il n’y a aucune perturbation extérieure, et les plants mâles et femelles sont en général tenus séparés : on obtient une production très constante en terpènes et en cannabinoïdes. C’est pour ça qu’elle est autant appréciée !
L’indoor facilite la récolte : on peut induire plusieurs floraisons par an. On peut aussi récupérer les fleurs au meilleur moment, quand les trichomes sont les plus matures.
Par contre, cette méthode présente elle aussi des inconvénients.
Inconvénients de l’indoor
En premier lieu, rien ne vaut la lumière du soleil. Les lampes artificielles, même les meilleures du marché, ne réussissent pas à égaler la lumière naturelle. Les variétés produites auront ainsi un goût différent par rapport aux productions outdoor.
Le contrôle du taux de CO² est primordial dans cet environnement : les plantes peuvent facilement être intoxiquées si les paramètres ne sont pas adéquats.
Enfin, même si on a de plus en plus recours à des produits bio pour gérer de telles productions, la consommation en électricité et en eau en font la méthode la moins écologique des trois. C’est une technique énergivore, qui demande soit d’avoir un budget conséquent, soit d’avoir un tout petit jardin.
Conclusion sur l’indoor
On a donc un processus qui permet d’obtenir des fleurs haut de gamme, donc un peu plus chères sur le marché. La culture indoor est à l’origine du développement des délicieuses variétés CBD hybrides si populaires aujourd’hui. Elle permet un meilleur contrôle des composants du produit et est donc adaptée au respect précis des législations et à la sécurité du consommateur.
Exemple de variétés indoor chez Kilogrammes : Apple Punch CBD, Gorilla Glue CBD.
Récemment, une méthode un peu plus écologique a vu le jour : la greenhouse, un mix entre culture indoor et outdoor qui attire de plus en plus producteurs et consommateurs.
La culture en Greenhouse : un bon compromis
La culture en greenhouse (sous serre) combine les avantages de la production indoor et outdoor :
- les plantes sont éclairées par la lumière du soleil;
- elles poussent dans un sol naturel;
- elles sont aérés par le vent;
- la serre les protège des intempéries et des nuisibles.
On a donc une technique qui permet une production quasi-naturelle. En greenhouse, pas besoin d’utiliser de pesticides, et la facture d’électricité est bien moindre. On a une méthode respectueuse du consommateur et de l’environnement.
Certains paramètres sont gardés sous contrôle : par exemple, la privation de lumière (en mettant une bâche sur la serre) permet d’obtenir des floraisons rapides. On peut ainsi récolter plusieurs fois dans l’année, cependant toujours autour de la saison idéale. On a donc moins de flexibilité climatique que pour la culture indoor.
Comparé à l’outdoor, les bourgeons sont plus compacts et plus denses. Éclairés par la lumière naturelle, les plantes ont un excellent rendement en terpènes, on a donc des produits aux saveurs riches et intenses.
Conclusion sur la greenhouse
La greenhouse, c’est donc un très bon rapport qualité – impact environnemental. Le rapport qualité – prix est aussi idéal puisqu’on a des produits abordables, entre tarifs outdoor et indoor.
Exemples de variétés greenhouse chez Kilogrammes : Vanilla Kush CBD, Mango CBD.
Conclusion
Il n’y a pas vraiment de ” meilleure méthode” entre outdoor, indoor et greenhouse. Si tu mets l’accent sur l’écologie, alors la production outdoor sera faite pour toi. Si tu fais partie des fins palais, les variétés premiums indoor feront ton bonheur. Si tu aimes multiplier les expériences, tu aimeras probablement essayer une même variété cultivée des trois différentes façons. N’oublies pas que la production outdoor est plus aléatoire en termes de goût mais aussi en taux de cannabinoïdes. Quand tu achètes sur internet, les productions indoor et greenhouse restent les plus sécuritaires, notamment en termes de taux de THC.
Alors, tu préfères laquelle parmi ces méthodes ? Peut-être as-tu déjà expérimenté ce type de jardin ! N’hésites pas à nous le dire en commentaire 😉