Des chercheurs de la Western University, au Canada, ont découvert les mécanismes moléculaires exacts qui permettent au CBD de bloquer certains des effets secondaires psychiatriques négatifs associés à des taux élevés de THC dans le cannabis.
Leur étude, dont les résultats ont récemment été publiés dans le Journal of Neuroscience, a révélé que la kinase régulée par le signal extracellulaire (ERK), une molécule présente dans l’hippocampe du cerveau, joue un rôle essentiel dans le déclenchement des effets du THC.
L’étude a utilisé des rats comme testeurs pour étudier le rôle de la voie ERK dans le déclenchement des effets neuropsychiatriques associés à des niveaux élevés de THC.
Les chercheurs ont observé que les rats ayant reçu uniquement des doses de THC avaient des taux plus élevés de ERK activée.
Ils manifestaient plus de comportements anxieux que la population témoin, à laquelle aucune quantité de cannabinoïde n’avait été administrée.
Les rats ayant reçu du THC étaient également plus sensibles à l’apprentissage basé sur la peur que les rats du groupe témoin.
En revanche, les rats ayant reçu à la fois du THC et du CBD ressemblaient beaucoup plus au groupe témoin.
Ils présentaient des taux normaux de ERK activée, avaient un comportement moins anxieux et étaient moins sensibles à l’apprentissage basé sur la peur que ceux recevant uniquement du THC.
D’après leurs observations, l’équipe de recherche estime que le CBD peut empêcher les molécules de THC de sur-stimuler la voie ERK dans l’hippocampe,
ce qui empêche ensuite les effets du THC.
Les chercheurs disent que l’action de cette molécule suggère un mécanisme potentiel par lequel le CBD pourrait agir pour contrecarrer les effets négatifs du THC.D’après des recherches antérieures, le CBD protégeait déjà le cerveau contre les effets plus sévères du THC – tels que la psychose, la paranoïa et l’anxiété. Mais jusqu’à présent, les mécanismes physiologiques exacts derrière cette protection étaient un grand mystère.