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La culture tissulaire
Il existe des milliers de technique pour aider les plants de cannabis à pousser dans les meilleures conditions possibles, afin qu’ils offrent des bonnes grosses fleurs résineuses. La Tissue culture, ça te dit quelque chose ou alors c’est la première fois que t’en entend parler ? Dans les deux cas, l’équipe Kilogrammes va t’expliquer ce qu’est cette technique de culture, ses avantages, ses inconvénients et dans quels cas l’utiliser.
Qu’est-ce que la culture tissulaire ?
La Tissue culture, ou culture tissulaire en français, est une méthode de recherche biologique dans laquelle des fragments de tissu d’un animal ou d’une plante sont transférés dans un environnement artificiel dans lequel ils peuvent survivre. Bon, dit comme ça, c’est un peu flou, mais en vrai, c’est assez simple 😉
En fait la culture tissulaire, c’est tout simplement de la culture cellulaire, que l’on prélève sur le plant de cannabis qu’on souhaite. Tu peux décider de prendre qu’une seule cellule pour la faire multiplier, mais en prendre plus, c’est s’assurer de faire plusieurs essais, et donc plus de chance d’avoir des résultats positifs.
Ce qui est amusant avec la tissue culture, c’est que les cellules vont se multiplier, mais elles peuvent avoir des tailles, des formes et des fonctions différentes que celles de la cellule “mère”. Et elles peuvent même agir avec d’autres types de cellules !
C’est une culture dite “asexuée” car ce sont des cellules d’une même plante qui se multiplient, et non des cellules qui rencontrent des cellules qui proviennent d’une autre plante. C’est une sorte de clonage, si tu veux 😉
Mais comment faire en pratique ?
Comment faire une tissue culture ?
Bien qu’il existe de nombreuses méthodes pour multiplier les plants de ton jardin, néanmoins, les quatre étapes qu’on va te décrire ci-dessous sont celles utilisées pour une tissue culture “classique”.
Étape n ° 1 : la stérilisation du matos
La première étape de la tissue culture, c’est la stérilisation de toutes les surfaces que tu vas utiliser, ainsi que le matériel dont tu vas te servir pour réaliser cette méthode de culture.
Pour cela, tu peux utiliser un détergent et un javellisant ou de l’alcool et un fongicide, c’est à toi de voir 😉 Pense à bien protéger tes mains avec des gants, ces produits peuvent être corrosifs.
Étape n ° 2 : le prélèvement
Une fois que tout est propre et tout est mis en place, tu peux passer à l’étape du prélèvement.
Pour ce faire, il te faudra prélever une partie de la culture (une pousse quoi) et la placer sur une serviette en papier stérile. Cela servira de sous-culture, dont tu pourras couper de plus petits morceaux avec un scalpel et une pince. Une fois que t’as tout découpé, tu peux transférer tes petits morceaux de plants dans un autre pot.
Étape n ° 3 : créer un environnement artificiel
Une fois que tu as tes petits bouts de plantes, il faut créer un environnement dans lequel elles pourront pousser et s’épanouir. Pour cela, il te faudra fabriquer un substrat spécifique nommé “gélose”, dont la recette est spécifique à chaque variété que l’on souhaite reproduire.
Ce substrat est généralement composé de vitamines, micros et macros nutriments comme du magnésium par exemple, de sucrose et d’Agar. Tu peux trouver des tutos sur YouTube par exemple 😉
Les avantages d’une tissue culture
La technique de la culture tissulaire possède plusieurs avantages, comme toutes les méthodes de cultures.
Du fait que les plants obtenus proviennent de la même souche “mère”, on obtient des plants stériles, libres de tout virus et autres infections. On est sûr.es de ne pas contaminer son jardin avec un champignon ou autre parasite qui pourrait ruiner les cultures.
Cette méthode permet également la régénération totale de toute espèce végétale. En effet, en travaillant sur un “bout” de la plante, on peut donc la reproduire à l’infini, et même trouver des solutions pour l’aider à se régénérer. Cette méthode favorise donc efficacement la préservation génétique d’espèces rares sur une longue durée.
Les inconvénients de la culture tissulaire
Il faut savoir manipuler comme il se doit les plants pour éviter toutes contaminations, et il faut avoir un paquet de connaissances en la matière pour avoir un résultat optimal. Car il existe au moins trois techniques de culture tissulaire, qui demandent d’avoir de la connaissance, du matos et un lieu pour les pratiquer.
En effet, tu peux pratiquer la tissue culture de trois façons différentes :
- Haplodiploïdisation qui permet d’obtenir des plantes à partir de cellules reproductrices ou de gamètes. C’est la technique dont on t’a parlé juste précédemment. Le but de cette technique c’est de récupérer de l’appareil génétique de la plante mère, car les cellules contiennent une copie de l’information génétique, dont les deux chromosomes homologues. Avant que ces chromosomes ne se régénèrent, il est tout à fait possible d’arriver à doubler le stock chromosomique. Cela permet d’obtenir des individus de lignées pures, car ils contiennent la même information sur les deux chromosomes, ils sont homozygotes, et non hétérozygotes. Ce sont des jumeaux donc 😉
- Obtention de protoplastes, qui sont des cellules dépourvues de paroi pectocellulosique. Il est possible de les obtenir grâce à des fragments prélevés sur les tissus d’une plante. La fusion de protoplastes permet de créer de nouvelles variétés et donc cette méthode offre le grand avantage qui consiste à modifier la plante génétiquement afin d’améliorer certaines de ses caractéristiques. Tu peux donc renforcer ta plante contre de nombreux agents pathogènes ou encore contre une majorité de nuisibles avec une simple modification génétique.
- Sauvetage d’embryons qui est une technique consistant à prélever un embryon précoce, une très jeune plante donc, pour le cultiver “In Vitro”. Le but de ce type de culture, c’est de protéger le prélèvement contre les facteurs internes qui pourraient ralentir ou stopper sa croissance. Ce procédé peut également servir dans le but de raccourcir le temps de croissance végétative d’une plante.
Conclusion
Cette technique de tissue culture est une belle avancée pour le monde du cannabis et CBD, bien qu’il faille avoir de nombreuses connaissances et maîtrises pour avoir des résultats concluants. On est sûr.es que les laboratoires vont s’en emparer et nous offrir des conclusions intéressantes 🙂
Et toi, tu connaissais cette méthode de culture ? Penses-tu que c’est l’avenir de la culture ? Donne-nous ton avis en MP sur notre Insta, on est curieux de savoir 😉
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