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Les réseaux sociaux et le cannabis
On le sait, en France, le cannabis est considéré comme un produit stupéfiant, du fait des effets psychotropes qu’il produit sur les consommateurs. Mais en dehors de nos frontières, des vidéastes Youtubeurs et autres acteurs des réseaux sociaux, appelé·es “WeedTubers” font entendre leur voix.
Habitant souvent des pays ou États dans lesquels le psychotrope est légal ou toléré, les WeedTubers se filment en train d’en consommer en grande quantité –sous toutes ses formes– et vantent son utilisation thérapeutique ou récréative. En France, c’est plus compliqué, mais cela n’empêche pas ces derniers d’en parler :
“On continue d’appliquer la même politique de répression inefficace depuis des années. Afin que chacun puisse se faire un avis sur le sujet, il est essentiel de fournir des informations précises. Ma chaîne n’incite en aucun cas à la consommation de cannabis“, affirme Dr GreenRoger, un Youtubeur avec pas moins de 32 300 abonnés.
Mais il n’y a pas que sur YouTube que les stoners militent pour le cannabis ! Sur Instagram, des hashtags comme #weedporn –#weedfrance ou #420france (4:20 ou 4/20) apparaissent sur plusieurs postes, montrant de jolis plants de chanvre, des buds gros comme le pouce, remplis de beaux trichomes. Idem sur Facebook, où pullule une multitude de pages de promotion de la fameuse plante. Sans oublier les pastilles web de certains médias, comme cette “interview sandwich” de Florent Pagny à plus de 2 millions de vues sur la page Facebook de Konbini, ou les centaines de milliers de vues qu’engrange la série de Vice, “Smokeables” et que dire de nos Youtubeurs préférés de High & Fines Herbes !
D’ailleurs, Dr GreenRoger affirme haut et fort que “grâce aux réseaux sociaux, les mentalités évoluent.“
La culture weed
Si chaque publication n’a pas une vocation militante, la culture weed s’infuse tout de même dans la culture web. Selon une étude de l’école de médecine de l’Université de Washington publiée en 2016, les post Instagram sur la weed “pourraient influencer les normes sociales relatives à la consommation”. Ça donne de l’espoir pour une légalisation du cannabis en France ce type d’étude !
D’ailleurs, même pour le CBD les réseaux sociaux sont essentiels ! C’est un outil qui nous permet, à nous revendeurs et grossistes CBD de pouvoir te communiquer nos nouveaux produits, de pouvoir échanger sur tes avis, tes envies et puis de pouvoir créer une commu’ unique 🙂
On n’oublie pas que c’est grâce à ce soutien et ce militantisme que l’Assemblée nationale a donné le 25 octobre le feu vert à une expérimentation du cannabis thérapeutique. De quoi donner de l’espoir aux entrepreneur·es et aux stoners !
Et les résultats d’un travail de recherche de 2018, mené à l’Université Old Dominion, en Virginie, sont très clairs : ils “suggèrent que l’utilisation des réseaux sociaux a une incidence sur le soutien à la légalisation de la marijuana“.
Il serait peut-être temps d’arrêter l’hypocrisie deux seconde, car selon l’Observatoire français des drogues et des toxicomanies (OFDT), 45% des adultes ont déjà expérimenté le cannabis –ce qui fait de nous les plus gros consommateurs d’Europe.
Peut-on promouvoir le cannabis sur les réseaux sociaux ?
Malgré leur nombre, les réseaux sociaux qui font la chasse à ces contenus, le petit village de stoners continuent à résister à l’envahisseur ! Mais il faut s’avoir à quoi on s’engage quand on promeut la marijuana sur les réseaux sociaux.
Par exemple, sur Facebook, promouvoir la vente et la consommation est interdit, même dans des États où le cannabis est légal. Idem sur Instagram (qui appartient à Facebook, si on doit te le rappeler), où “weedfluencers” et entreprises serrent les dents. Mais YouTube n’est pas plus tendre avec ses WeedTubers. L’an dernier, des chaînes ont été ciblées et suspendues à la suite du durcissement de ses politiques de modération. Pourtant, la consommation de “drogues douces” n’est pas censée faire l’objet d’une suppression sur la plateforme mais simplement d’une interdiction aux mineur·es !
Il faut alors savoir jongler avec ce que l’on montre sur les vidéos/postes. Par exemple, il faut éviter de montrer des feuilles, elles peuvent être suggérées, mais pas compléments exposées.
Les réseaux sociaux et le jeune public
Selon Aurélien Bernard, directeur de Newsweed, déclare “qu’un Youtubeur donne des informations est plus efficace en prévention et réduction des risques que le portrait inquiétant, prohibitionniste, dressé par les gendarmes dans les collèges –qui donne finalement beaucoup plus envie aux jeunes de fumer !” les réseaux sociaux, nouvelle plateforme de prévention ?
Mais d’autres personnes ne partagent pas l’avis d’Aurélien… c’est le cas de Laurent Karila, porte-parole de l’association SOS Addictions qui émet certaines réserves “Présenter le cannabis de manière positive peut inciter certains à consommer.”
Car, on ne va pas se mentir, même si les réseaux sociaux peuvent interdire des contenus, les réservant pour les personnes majeures. Mais la surveillance n’est pas optimale, puisqu’il s’agit de simplement appuyer sur “je suis majeur / j’ai plus de 18 ans” pour accéder au poste/ à la chaîne. C’est le cas de Dr GreenRoger, dont la chaîne YouTube est bloquée aux moins de 18 ans, qui déclare “Je suis forcément suivi par des personnes qui n’ont pas l’âge. Dans mes vidéos, je déconseille à ce public de fumer!“
De plus, l’engagement des stoners peut toucher un jeune public, particulièrement sensible. Pour rappel, 91% des 15-18 ans utilisent au moins un réseau social, selon l’association Génération numérique. Sans compter la mise en scène parfois extrême, comme le “one gram dab challenge“, qui consiste à aspirer en une fois un gramme d’huile de cannabis…
Et le CBD dans les réseaux sociaux ?
Bien que le CBD soit devenu courant. Google, Facebook, Twitter, Pinterest et Instagram ont tous présenté des obstacles à la croissance de ce produit. Pourtant, les gummies au CBD sont le troisième terme alimentaire le plus recherché sur Google en 2018 !
Mais les contraintes ont persisté et le CBD continue de souffrir du fait qu’il soit un cannabinoïde, au même titre que le THC, bien qu’il ne soit pas psychoactif. Les réseaux sociaux comme Facebook proclame, qu’il n’autorise pas la publicité de produits liés à la drogue, plaçant le CBD dans cette case… qui n’est pas la sienne, on tient à le rappeler !
Les différents réseaux sociaux
Les politiques publicitaires de YouTube interdisent les promotions payées pour le cannabis mais autorisent le CBD, même si elles semblent parfois restreindre également ce dernier.
Amazon s’affirme comme une zone sans CBD. Pourtant il vend de nombreux produits à base d’huile de chanvre qui ne sont pas si différents des produits infusés au CBD. Va comprendre !
Enfin, si les réseaux sociaux normaux échouent, il existe une alternative. Les plateformes sociales favorables au cannabis et au CBD, telles que Mantis, Leafly, Traffic Roots, 420network, High Times, etc. sont de bons moyens pour continuer à se renseigner sur notre chère Marie Jane.
Conclusion
Les géants des réseaux sociaux ont une multitude de règles différentes et de positions contradictoires concernant le cannabis et sa consommation.
Peut-être qu’un jour, cela changera et on pourra parler de cannabis librement, mais en attendant, restons discrets 😉 On espère que cet article t’a plu ! Que penses-tu des règles de ces réseaux sociaux ? On a hâte de lire ton avis sur notre Insta 😉